Le marché immobilier français est en pleine mutation à l’approche de 2025. Entre la hausse des taux d’intérêt, les défis du neuf et les nouvelles dynamiques du commercial, les acteurs du secteur doivent naviguer dans un contexte économique et politique incertain. Les disparités régionales et les ajustements de prix ajoutent une complexité supplémentaire à cette équation.
Quelles seront les conséquences de ces transformations sur le résidentiel ancien ? Comment l’immobilier commercial s’adaptera-t-il aux nouvelles habitudes de consommation ? Découvrez les surprises que réserve l’immobilier en 2025 et les stratégies pour tirer parti de ce paysage en évolution !
Le marché immobilier en pleine mutation
Le marché immobilier français traverse une transformation structurelle majeure, influencée par des facteurs tant internes qu’externes. La hausse rapide des taux d’intérêt, passant de 1,10 % en 2019 à 3,46 % en 2024, complique l’accès à la propriété. Cette augmentation est liée aux conditions monétaires internationales et reflète les tensions sur les finances publiques françaises.
Par ailleurs, l’instabilité politique et économique affecte la confiance des ménages, freinant la reprise des transactions. Les incertitudes géopolitiques et économiques, notamment en Europe et aux États-Unis, exacerbent cette situation, rendant le marché plus imprévisible.
Résidentiel ancien : quelles opportunités ?
Depuis 2022, le marché du résidentiel ancien a enregistré une baisse des prix de 5 %, améliorant légèrement la solvabilité des ménages. Cependant, la capacité d’achat reste inférieure de 5 % par rapport à 2018, en raison de coûts de financement élevés. Les disparités régionales sont marquées, avec des baisses de prix plus prononcées dans les zones rurales.
L’élargissement prévu du PTZ en 2025 pourrait dynamiser les transactions, notamment en incluant les logements anciens dans les zones tendues. Toutefois, son impact dépendra de la stabilisation des taux d’intérêt et d’une éventuelle poursuite de la baisse des prix.
Immobilier neuf : des défis persistants
Le secteur de l’immobilier neuf est confronté à des défis considérables. Depuis 2019, les coûts de construction ont grimpé de 24,5 %, en raison de l’inflation sur les matériaux et les salaires. Les normes RE2020 et l’objectif de zéro artificialisation nette ajoutent des contraintes supplémentaires, rendant le neuf moins accessible pour de nombreux ménages. La fin de dispositifs fiscaux comme la loi Pinel a également réduit l’attrait des investisseurs pour ce segment.
En parallèle, les permis de construire ont chuté de 21 % entre 2019 et 2024, tandis que les mises en chantier ont diminué de 31,5 %. Cette baisse affecte particulièrement les zones périurbaines, où le neuf représentait une alternative aux centres-villes saturés. Sans intervention publique significative pour réduire les coûts ou stimuler la demande, le secteur du neuf risque de rester sous pression.